En France, 1 300 cas de disparitions inquiétantes sont non-résolues. Pour faire progresser les recherches, la justice mise sur les nouvelles technologies.
L’histoire d’Isabelle Mesnage avait été classée par la justice. La jeune fille de 20 ans avait été violée puis assassinée dans un bois proche d’Amiens (Somme). Les avocats Didier Seban et Corinne Herrmann ont rapproché sa mort du tueur en série Jacques Rançon, impliqué dans deux autres meurtres. Condamné à 30 ans de prison le 12 juin 2021, l’auteur du crime aurait pu être interpellé beaucoup plus tôt, selon les avocats. En 1992, il commet dans le même secteur, avec le même mode opératoire, un autre viol. Mais la justice, à l’époque, ne fait pas le lien.
Désormais, la justice veut utiliser de nouvelles méthodes d’enquête entièrement dédiées aux crimes non-élucidés. Parmi les propositions, l’interdiction de détruire les scellés des crimes de sang même après le jugement, la création d’un site internet public pour les personnes disparues ou encore l’enregistrement systématique de l’ADN des victimes, qui permettrait de rapprocher des affaires.