L’astronaute Jean-François Clervoy, président d’honneur de Novespace, réagit dimanche 11 juillet sur franceinfo après l’envol dimanche dans l’espace du milliardaire britannique Richard Branson à bord de son appareil Virgin Galactic depuis le Nouveau-Mexique, aux États-Unis.
« Ça élève le savoir-faire de la société dans ces technologies difficiles à maîtriser », s’enthousiasme l’astronaute Jean-François Clervoy, président d’honneur de Novespace, dimanche 11 juillet sur franceinfo, alors que le milliardaire britannique Richard Branson s’est envolé dans l’espace dans son appareil Virgin Galactic depuis le Nouveau-Mexique, aux États-Unis.
Quel est l’enjeu de ce vol privé ? C’est de démontrer qu’un non-professionnel peut monter en tant que passager dans un vaisseau qui part dans l’espace. Jusqu’à présent, les vaisseaux spatiaux étaient réservés aux professionnels. Il y a eu quelques exceptions dans les années 2000, lorsqu’il y avait un siège de libre dans des capsules orbitales Soyouz russes. Mais là, il s’agit pour 50 à 100 fois moins d’énergie d’être dans l’espace trois à quatre minutes, avec l’expérience totale, la même que les astronautes dans l’espace.
Est-ce que ce tourisme spatial a vraiment un avenir ? Ceux qui ont investi dans ces projets ont essayé de gagner le concours X Prize, le prix X, il y a plus de 20 ans. Il s’agissait pour une société privée d’envoyer deux fois en moins de quinze jours un vaisseau à au moins 100 km avec une personne à bord. Ces entrepreneurs ont lancé des études qui ont montré qu’il y a un marché qui rentabilise les investissements au bout de six à sept ans. À l’époque, ils pensaient que ça n’allait prendre que cinq ans, ça a finalement pris dix ans de plus. Ça a donc coûté beaucoup plus cher, mais apparemment, il y a toujours un marché de personnes suffisamment riches et motivées pour, à terme, peut-être dans une dizaine d’années, finir par rembourser l’investissement.